La lecture rapide, c’est être capable de lire jusqu’à 1000 mots/minutes contre 150 mots/minute pour une lecture lente.
Nous vivons dans une société où le manque de temps se fait constamment ressentir, que ce soit dans la sphère personnelle ou dans la sphère professionnelle. Une étude CNL IPSOS menée en 2019 sur 1 000 personnes a d’ailleurs affirmé que 72 % français estiment « manquer de temps pour lire. »
Dans ce contexte, il est donc primordial de s’adapter en étant plus performant et plus rapide; afin d’aménager du temps pour mieux comprendre chacune de nos lectures.
La lecture rapide répond parfaitement aux exigences d’un monde en perpétuelle accélération. Elle permet de comprendre plus rapidement et de pallier aux difficultés d’apprentissage de la lecture. C’est en cela qu’il est urgent de se former à cette méthode.
Sommaire
LA LECTURE RAPIDE AUGMENTE LE TAUX DE COMPREHENSION
Durant les années 60, l’auteur et chercheur François Richaudeau nous a délivré un travail de recherche sur les différences entre la lecture lente et la lecture rapide. Il a conclu qu’il est « impératif » de se former à la lecture rapide.
➡️ LA LECTURE LENTE FREINE LA CAPACITÉ DE LIRE EFFICACEMENT
Selon l’étude internationale Pirls* publiée en 2017, les compétences en lecture et compréhension des élèves français est en chute libre. La France pointe à la 34e position de ce classement mondial, très loin derrière d’autres pays comme la Russie, Singapour, l’Irlande ou la Finlande. De plus, l’apprentissage classique de la lecture veut que celle-ci soit vocale et qu’elle respecte les règles phonologiques; pour déchiffrer chaque mot. Seulement, les lecteurs perdent du temps en verbalisant chaque phrase et de ce fait, leur compréhension du texte lu est considérablement réduite.
La lecture rapide étant basée sur une reconnaissance purement visuelle, elle permet d’aller à l’essentiel et de pouvoir lire plus que la moyenne. Selon François Richaudeau, éditeur, chercheur et auteur français; si on formait les élèves du secondaire à pratiquer la lecture rapide, ils deviendraient des lecteurs avérés. De cette manière, le débit de nombres de mots lus évoluerait :
- 9 000 mots à l’heure pour la lecture vocalisée
- 60 000 mots à l’heure pour un lecteur très rapide.
➡️ UNE LECTURE LENTE ENCOMBRE LA MÉMOIRE IMMÉDIATE
La mémoire immédiate est faite de souvenirs fugitifs qui durent 10 à 20 secondes et sa capacité est limitée à 15 mots en moyenne. Paradoxalement, le fait de lire lentement ne favorise pas la mémorisation. En effet, un lecteur moyen a tendance à lire de la même manière que s’il lisait à haute voix. Il s’encombre alors d’éléments inutiles qui viendront remplir sa mémoire immédiate.
À l’inverse, un lecteur rapide ne retient que l’essentiel qui lui permet d’avoir une compréhension de l’ensemble. Cela l’aide à mémoriser ce qu’il lit. De cette manière, il ne surcharge pas sa mémoire immédiate et permet un transfert vers sa mémoire à long terme.
LA LECTURE RAPIDE POUR PALLIER AUX DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE
Outre le fait d’avoir une vitesse de lecture efficace, la lecture active permet de remédier aux difficultés liées à l’apprentissage. Ainsi, se former à la lecture rapide permet aux lecteurs d’aborder et comprendre des thèmes inconnus grâce à une lecture plus fluide. De même, lire très vite est une méthode efficace pour remédier à la dyslexie phonologique et ainsi améliorer la lecture.
➡️ UN LECTEUR RAPIDE COMPREND FACILEMENT DES THÈMES INCONNUS
Selon une expérience réalisée sur trois groupes d’étudiants de la Birgham Young University (Utah, Etats-Unis), la lecture rapide joue un rôle sur le degré de compréhension d’un texte .
L’expérience consistait à faire lire un article de psychologie à un groupe de cinq lecteurs rapides (qui ne connaissaient rien au sujet), un groupe de lecteurs compétents (des étudiants en psychologie diplômés de 3ème ou 4ème année) et un troisième groupe d’étudiants qui ne connaissait rien au sujet.
A la suite de la lecture, les pourcentages de mémorisation et de compréhension parlaient d’eux-même:

Credit « Lecture rapide et mémorisation » pp. 45-53
– Lecteurs rapides : 73,55%
– Résultats pour les lecteurs dits « compétents »: 54,45%
– Lecteurs incompétents : 50,60%
Les lecteurs rapides qui ne connaissaient rien au sujet affichaient des résultats bien plus élevés que les deux groupes de lecteurs dont les résultats étaient très proches.
➡️ LA LECTURE RAPIDE EST UN ALLIÉ POUR LES PERSONNES DYSLEXIQUES
On apprend souvent aux personnes dyslexiques à travailler la lecture en décodant et en prenant le temps. Les résultats d’un programme de formation informatisé suggèrent toutefois que « lire plus vite » pourrait être une meilleure pratique de la lecture. Apprendre à lire vite améliore à la fois la fluidité et la compréhension de la lecture, avec des avantages durables. Le programme mis au point par Guinevere Eden, neuroscientifique de l’université de Georgetown à Washington DC; lui fait déclarer que “les résultats sont passionnants!”
Après s’être entraînés avec le programme pendant deux mois à raison de trois séances de 20 minutes par semaine; les élèves dyslexiques lisent environ 25 % plus vite qu’avant et comprennent mieux, même lorsqu’on leur permet de lire à leur propre rythme. Des résultats qui montrent que ces techniques de lecture sont plus fiables que la méthode syllabique.
Il est évident qu’une lecture rapide et efficace permet d’obtenir des résultats de compréhension incroyables. Par conséquent, former à la lecture rapide est une priorité absolue pour améliorer ses performances et être compétitif pour l’avenir.
La société de demain se voudra encore plus rapide. La preuve en est avec Netflix qui permet à ses abonnés de visionner leurs films et séries en 1,5X accéléré. Allons-nous assister à l’art du visionnage rapide?
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